« L’épouvantail », dessin animé palestinien à Gaza
Le drame se noue quand un soldat israélien enlève l’épouvantail du champ familial, dans un village près de la frontière avec Israël. La fillette commence alors avec ses camarades d’école une quête pour le retrouver, qui réveille beaucoup de souvenirs, évoquant la souffrance des réfugiés palestiniens, selon le réalisateur Khalil al-Mazen.
« Le monde est habitué à voir les enfants de Palestine au milieu de la mort, de la destruction et de la guerre, mais ce film se concentre sur leurs rêves ordinaires et repose sur l’image et les réactions. Le jugement appartient au spectateur », explique-t-il.
« Nous voulons simplement montrer au monde la souffrance des Palestiniens, en particulier des enfants, sous une dimension humaine et créative », insiste ce diplômé en réalisation cinématographique de l’Académie de Saint-Pétersbourg (Russie) qui a réalisé plusieurs films et documentaires.
Oussaïd Madhi, 23 ans, qui a dessiné certains personnages et dirigé la lumière, dit vouloir « transmettre la brutalité de l’occupation qui n’épargne pas les enfants », affirmant se moquer de ne pas avoir été payé pendant des mois.
Zaïnab Bakri, qui a dessiné le décor où évolue Rima, sa maison et son village, en plus des vêtements portés par la jeune fille et ses amis, ainsi que la tenue de sa grand-mère, une robe de paysanne inspirée du folklore palestinien, se dit confiante dans le succès du projet « parce que nous sommes plus intéressés par l’idée que par les retombées financières et le message du film est humanitaire ».
« L’imagination et le dessin animé sont plus accessibles que le documentaire ou la fiction », estime-t-elle. L’imagination est une merveilleuse façon de transmettre le message », approuve sa collègue Aya Abou Hamra, dessinatrice des personnages, espérant que malgré les nombreuses difficultés, comme les fréquentes coupures d’électricité et les problèmes de financement, le film trouvera son chemin jusqu’aux studios de Hollywood.
« Nous travaillons à la diffusion du film une fois qu’il aura été projeté à Gaza et sommes en négociations avec les chaînes satellitaires arabes pour le vendre », indique Nour al-Khodari, directrice de la Fondation Zeïtoun pour l’animation, à l’origine du projet.
Le film n’est pas encore distribué en France, mais nous vous tiendrons informé dés que nous avons des infos.
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