Dirar Kalash, la scène electro palestinienne à Poitiers
Dirar Kalash a commencé ses expériences musicales dés à l’âge de 15 ans, avec des rubans et des collages sonores qu’il effectue, déplace, découpe, rassemble, et cela dans tous les sens. Les possibilités techniques de son lecteur de cassettes lui ouvrent des combinaisons infinies. Ce sont là ses premières expériences avec la musique électronique expérimentale.
Plus tard, adolescent il se met à la guitare électrique et commence à travailler sa technique, tout en s’essayant à la maîtrise des sonorités. Pendant ses études de philosophie et des beaux-arts à l’université de Haïfa, Dirar se sent de plus en plus attiré par la dualité des musiques traditionnelles orientales et celles du monde occidental. Il s’essaye encore à d’autres musiques expérimentales qui lui semblaient un peu lointaines : electro jazz, free jazz, house et dub.
« Les possibilités des instruments et des sons semblaient infinies pour moi », explique Dirar sa volonté de créer de la musique. Son approche de la musique ne trouve sa place dans aucune classification.Il aime à se définir comme un artiste de la «musique libre». « Je considère la musique comme un processus en action qui est intégré dans nos différentes actions et les processus de notre vie quotidienne, d’une part, et des questions plus générales liées à la sphère socio-politiques et économiques, d’autre part. »
Sa recherche le mène jusqu’à créer ses propres instruments pour les adapter à ce qu’il veut faire sentir ; comme son ‘Qanoon, un oud modifié, avec des insertions et des extensions sur la table d’harmonie et de cordes, ainsi l’adjonction de de dispositifs électroniques. Et pourtant Dirar, auteur, compositeur, saxophoniste, dj est sourd. Il écrit une musique qu’il imagine, qu’il sent vibrer en lui et qu’il arrive à transmettre avec une subtilité inouïe.
Aujourd’hui Dirar utilise des logiciels libres pour combiner textes, sons, images, vidéos et mouvement. Musicien multi-instrumentistes, il est également engagé dans la composition et l’improvisation musicale libre. Son travail est basé sur la vie quotidienne comme expérience sensible, qu’il soumet à un processus de transformation en temps réel, une composition / décomposition afin de transcender le temps et la matière en un spectacle ritualisé. Il a participé à des performances collectives comme le Festival of Video Art and Performance ; Open Studio exhibition au Khalil Sakakini Cultural Center – Ramallah -2011). Il se produit régulièrement en concert en Palestine et en Egypte. Poitiers est une étape dans sa tournée européenne qui le ménera Royaume Uni et au Portugal entre autres.
Au plan B à Poitiers le 17 Juillet 2013 à 21h
Outre Dirar, le comité poitvevin organise une projection de « Ride For Justice » : 5 films courts(durée totale 40mn) réalisés lors de la tournée du Bus de la Liberté en Cisjordanie, organisée par le Freedom Theatre de Jénine en septembre 2012. Des expériences de théâtre interactif inscrites dans la vitalité de la résistance palestinienne (non-violence, intifada culturelle, humour …) et des rencontres avec les habitants de 3 villages – Faqwaa, Al-Waladja, At-Tuwani- et 2 villes-Naplouse, Hébronqui témoignent de la réalité de l’occupation (difficultés d’accès à l’eau, peur de l’armée israélienne, déplacements restreints, dépossession des terres et des biens, attaques par des colons …).
Infos
Plan B
30 Boulevard du granc cerf 86000Poitiers | Entrée libre
Organisation
Comité Poitevin France Palestine
24 rue d’Elne 86000 Poitiers Tel : 05 49 45 01 73 / 06 76 02 20 63
sylvette.rougier@wanadoo.fr
About author
A lire aussi ...
Annemarie Jacir, une poétesse derrière la caméra
Annemarie Jacir, réalisatrice palestinienne travaille dans la production indépendante depuis 1994; elle a écrit, réalisé et produit de nombreux court-métrages dont « A post Oslo history » (1998), « The satellite shooters » (2001)
Abdulrahman Katanani surprend la Fiac
15.10.2012 | 21.10.2012 « Il y a toujours un message, ou une cause, caché derrière tout ce que l’enfant palestinien fait, même en jouant tout simplement ». A Katanani Abdulrahman Katanani
Silence, la machine à censure va sévir …
Oui le machine est lancée ; faire taire Ahlam Shibli. Le travail de la photographe palestinienne provoque la colère du Crif ; comme toujours avec à peu prés les même
Commenter
Only registered users can comment.
O Commentaire
Aucun commentaire
You can be first to comment this post!